3.4/5

"Lawrence D'Arabie", "Les Dix Commandements" ou "La Plus Grande Histoire Jamais Contée", si je fais référence à ces mythiques films de l'âge d'or Hollywoodien, c'est avant tout qu'il y a dans ce film un peu de David Lean, de Cecil B. DeMille et de George Stevens, j'entends par là, des longueurs, du biblique, de la contemplation et surtout certaines adaptations douteuses qui quoiqu'il arrive ne peut laisser un cinéphile indifférent...

Darren Aronovsky, aussi talentueux que visionnaire, nous livre un film épique sur la génèse du monde, malgré tout, sa vision écologique et son interprétation libre laisse songeur, je ne reviendrais pas  sur les nombreuses polémiques qui font débat sur la toile et en dehors, mais force est de constater que la liberté dont il a fait preuve au sein du scénario qu'il a co-écrit, dénature le personnage de Noé et  de ce fait son histoire.

Russell Crowe, retrouvant ici un rôle à sa mesure, tel "l'Espagnol" au milieu de l'arène, porte ce film, où il joue juste avec le charisme qui fait de lui actuellement un des meilleurs acteurs "en costume".
Le reste du casting est sobre, il demeure dans le sillage de leur guide, avec un Anthony Hopkins presque momifié mais toujours aussi attachant, tel Richard Harris dans le péplum de Ridley Scott.
La partition musicale de Clint Mansell apporte une certaine profondeur au film, mais reste très loin de sa bande son magique et envoûtante qu'il avait écrite pour "The Fountain".

Un bon film, qui dérangera certain, qui questionnera d'autres, mais qui aurait pu avec plus de justesse et de rythme être un petit chef-d'oeuvre